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Définition,
Intérêt, Physiopathologie Circonstances de Découverte, Examens
Complémentaires
1) polynévrites carentielles a) polynévrite alcoolique
(la plus fréquente en France): la toxicité de l'alcool associée à une
carence en Vitamine B1 détermine une polynévrite sensitivo-motrice des
membres inférieurs Le début est marqué par des
crampes nocturnes et des douleurs à type de brûlure - La notion d'un alcoolisme, d'une profession exposée, des autres complications de l'alcool font le diagnostic. Le traitement repose sur
l'arrêt de l'alcool, un régime hyperprotidique et de fortes doses de
Vitamine B1 Intra-veineux (IV) puis par voie orale (po). Il fait
connaître la possibilité de choc thiaminique. b) Autres polynévrites
carentielles Vitaminiques * La carence en Vitamine B1 ou béri-béri fait suite à une malnutrition ou une malabsorption. Elle touche aussi le système nerveux central et le coeur. * La carence en Vitamine PP ou pellagre est caractérisée par la triade dermatose/diarrhée/démence. La polynévrite est semblable à celle de la carence en VitB1. * La carence en Vitamine B6 de l'Isoniazide (INH) se traduit par une polynévrite sensitive et douloureuse. * La carence en Vitamine B12, par ex dans la maladie de Biermer, donne une polynévrite où les troubles sensitifs sont prédominants: ataxie ou anesthésie douloureuse. S'y associe une sclérose combinée de la moelle. * La carence en
folates se traduit par une polynévrite semblable associée à un
syndrome cérébelleux. 2) polynévrites métaboliques a) polynévrite
diabétique Contrairement aux données classiques, la polynévrite est plus fréquente que la multinévrite, de mécanisme plutôt métabolique que vasculaire. C'est une polynévrite qui atteint la partie distale des fibres longues augmentant avec la durée d'évolution du diabète, mais pas toujours: c'est ainsi qu'une polynévrite peut être le mode de découverte d'un diabète... La polynévrite sensitive est la plus fréquente. La forme ataxique par atteinte de la sensibilité profonde est un cas particulier. La forme classique associe anesthésie thermo-algique, dysautonomie et troubles trophiques (maux perforants plantaires et arthropathies nerveuses). La neuropathie
dysautonomique est plus diffuse avec: hypotension orthostatique,
impuissance, atonie vésicale,
diarrhée motrice et troubles pupillaires. b) polynévrite de
l'insuffisance rénale chronique Atteignant surtout les
membres inférieurs et de type sensitive, elle peut être améliorée par
la dialyse et la greffe. Les discrets troubles moteurs sont surtout
distaux. 3) Polynévrites toxiques a) Polynévrites
médicamenteuse: axonopathie médicamenteuse Les antimitotiques sont du type alcaloïdes de la pervenche ou cisplatine. La polynévrite est dose-dépendante. L'INH
agit par le biais d'une carence en Vitamine B6 chez les acétyleurs
lents L'AZT, le DDC et le DDI peuvent causer une polynévrite. Citons le disulfirame utilisé pour le sevrage éthylique. Les sels d'or, l'amiodarone et l'almitrine. Dans ce dernier cas, le traitement séquentiel diminue le risque de polynévrite. Citons pour mémoire la
Vitamine B6 à fortes doses. b) Polynévrite par
intoxication industrielle et environnementale: axonopathie et dégénérescence
rétrograde Le saturnisme se manifeste par des coliques, un liseré gingival, une anémie sidéroblastique. La polynévrite est motrice atteignant les membres supérieurs, en particulier les extenseurs des doigts (paralysie pseudo-radiale). Les dosages de plomb dans le sang, les urines et le liquide cephalo-rachidien font le diagnostic. Le traitement consiste à précipiter le plomb dans les os à l'aide de calcium et de Vitamine D, puis à l'éliminer par l'EDTA. L'arsenic et le
thallium donnent une hyperkératose,
des stries blanches des ongles et des troubles digestifs pour
l'arsenic, une névrite
optique et une alopécie
pour le thallium. La neuropathie semblable à la polynévrite alcoolique
est retardée par rapport à ces manifestations. Une origine accidentelle ou
criminelle doit être suspectée dans les 2 cas. Le diagnostic repose sur le
dosage de l'arsenic dans les urines et dans les cheveux permettant de
dater l'intoxication. Le traitement est basé sur le
BAL. 4) Polynévrites des hémopathies a) Leucémie aigüe,
syndromes myéloprolifératifs et lymphome L'infiltration
cellulaire peut déterminer une polynévrite qui prend alors l'aspect
d'une polynévrite paranéoplasique, mais ce sont des situations
rares. b)
Dysglobulinémie Dans le myélome, la polynévrite est primitive ou secondaire à une amylose. Dans la maladie de Waldenström, ce peut être un syndrome de Guillain-Barré, ou une polynévrite démyélinisante. Les gammapathies monoclonales donnent des polynévrites physiopathologiquement et cliniquement différentes selon le type d'immunoglobuline:
Ig : immunoglobuline Le syndrome
POEMS 5) Polynévrites infectieuses a) VIH Au stade précoce de l'infection VIH, on peut observer une méningoradiculonévrite avec liquide clair à la ponction lombaire, ou un syndrome de Guillain Barré. Les polynévrites axonales
sont très fréquentes, plus tardives, donnant des troubles sensitifs et
des douleurs violentes. Une polynévrite dysautonomique est
possible. b)
Diphtérie L'atteinte des nerfs
crâniens est précoce, puis un tableau proche du syndrome de
Guillain Barré s'installe entre le 2° et 3°mois. c) Botulisme Il s'agit d'un blocage toxique de la sortie d'acétylcholine au niveau des terminaisons nerveuses. Troubles oculomoteurs de la musculature intrinsèque avec mydriase aréactive, hyposialie, troubles de la phonation et de la déglutition, déficit moteur des muscles de la nuque et de la racine des membres. - Evolution très variable.
traitement symptomatique et injection
d'antitoxine. 6) Polynévrites paranéoplasiques évoluant de façon indépendante par rapport au cancer a) Forme sensitive
subaiguë (syndrome de Denny-Brown) La polynévrite
douloureuse, ataxique
et d'évolution rapide précède le cancer, le plus souvent un cancer à
petites cellules. Une trace biologique est représentée par les
anticorps anti-Hu. b) Forme motrice subaiguë: les lymphomes malins non hodgkiniens en rémission c) Forme sensitivo-motrice
+++, associée aux cancers bronchopulmonaires et de type
varié 7) Polynévrites héréditaires a) Maladie de
Charcot-Marie-Tooth, de transmission autosomique
dominante Il en existe 2 types:
le type I de Dick démyélinisante, le type II de Dick
axonale b) Polynévrites sensitives héréditaires: tableau d'acropathie ulcéro-mutilante c) Polynévrites
amyloïdes Polynévrite sensitive
prédominant sur la sensibilité thermo-algique d) Porphyrie intermittente
aiguë La polynévrite évolue par poussées avec un tableau subocclusif initial, notamment favorisées par les barbituriques. La polynévrite est à type de polyradiculonévrite motrice aboutissant à une quadriparésie surtout proximale. Le moyens diagnostic de la porphyrie est la constatation d'urines rouges fonçant à la lumière renfermant du porphobilinogène et de l'uroporphyrine III. |
Dernière modification de cette fiche : 04/02/2001 |
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